Un formidable tourbillon d’images
Si elles sont aujourd’hui partout, comment les photos et vidéos ont-elles réussi à dominer notre quotidien? C’est la question à laquelle les documentaristes suédois Axel Danielson et Maximilien Van Aertryck tentent de répondre dans l’impressionnant «Fantastic Machine».
La France en 1826. Après 10 heures dans une chambre noire, Joseph “Nicéphore” Niépce vient de créer la toute première photographie. Un événement qui va changer à jamais la face du monde. Aujourd’hui, les images font partie intégrante de notre quotidien. De ses débuts jusqu’à Instagram, et autres plateformes, «Fantastic Machine» suit l’histoire photographique et documente son impact.
Dès la première minute, les images s’enchaînent avec frénésie. La mission Apollo, des scènes de guerres ou des extraits de vies: la liste est longue. Mais «Fantastic Machine» – dont le titre original «And the King Said, What a Fantastic Machine» fait référence à l’invention de la caméra – n’est ni une réflexion méditative sur les médias, ni un film expérimental à la «Koyaanisqatsi», et ses images accélérées hypnotiques.
Malgré son accumulation visuelle, le documentaire offre une véritable réflexion sur l’importance de la photo dans le monde. De superbes images font suite à des visions de destructions, pour condenser près de 200 ans d’Histoire au rythme d’une voix hors champ. Loin de n’être qu’un simple projet académique, le long métrage réussit à faire vibrer le grand public et à toucher chacun·e. Nous en prenons plein les yeux – et plein le cerveau – et finissons étonné·e·s, inspiré·e·s et fasciné·e·s.
L’aspect scientifique est expliqué avec soin. Intrigué·es, nous découvrons alors ce qui se passe dans la tête d’un·e individu·e lorsqu’iel observe une image. D’Instagram, à la monétisation des images, en passant par les fake news: le sujet est creusé au maximum et l’impact visuel complet. Stimulant au plus au point, «Fantastic Machine» est une production grandiose, parfaitement dans l’air du temps.
(Adapté de l’allemand)