Moi, Moche et Fénéant

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Tout avait si bien commencé en 2010. Le public s’était enthousiasmé pour la comédie «Moi, Moche et Méchant», ses vilains décalés, ses sidekicks craquants et son histoire de rédemption. Malheureusement, autant dans sa forme que dans son fond, ce quatrième volume manque de panache.

Sous-ordre de la Ligue contre les malfaisants, Gru arrête un ancien camarade de classe, Maxime Le Mal. Mais ce dernier s’échappe rapidement et cherche à se venger. Pour se protéger, Gru et sa famille – sa femme, Lucy, leurs filles adoptives, Margo, Edith et Agnès, et leur nouveau-né Gru Junior – se cachent dans la petite ville de Mayflower. Mais passer inaperçu n’est pas toujours facile.

Oui, comme petite comédie estivale sans prétention, «Moi, Moche et Méchant 4» peut, en effet, bien fonctionner. Les Minions, ces petites créatures jaunes créées par l’animateur français Pierre Coffin, font, une nouvelle fois, bien travailler nos zygomatiques grâce à de nombreux moments débordant d’absurdité. Mais le comique de situation et les références culturelles s’accumulent et le résultat, lui, n’est pourtant pas toujours vraiment réussi.

Contrairement au tout premier volet, qui savait mélanger émotion et humour décalé, «Moi, Moche et Méchant 4» se perd dans un manque de linéarité et finit par se regarder comme un enchaînement de saynètes en manque de cœur. En parallèle, plusieurs intrigues évoluent indépendamment les unes des autres, et, si elles se relient, ce n’est que par la force d’une dramaturgie souvent trop poussive. L’histoire, donne alors surtout la sensation de regarder plusieurs films à la fois. Les escapades des Minions, transformés en superhéros, sont amusantes, certes, mais se perdent dans un récit en manque de logique. L’action s’enchaîne alors arbitrairement, une sensation qui hante la totalité du long métrage.

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