Naissance d’une méthode qui bouleversa l’éducation

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Léa Todorov se lance dans un premier long métrage et présente un extrait de vie de la fameuse scientifique Marie Montessori, à l’origine de la méthode Montessori.

En 1900, Lili d’Alengy (Leïla Bekhti), une courtisane parisienne, profite de la vie grâce à l’argent de ses nombreux admirateurs. Mais le retour de Tania (Rafaelle Sonneville-Caby), sa fille de neuf ans, neuro-atypique, l’oblige à s’éloigner de la capitale française pour éviter les ragots. À Rome, elle fait la connaissance du médecin Maria Montessori (Jasmine Trinca) qui tient un établissement spécialisé afin d’aider les jeunes comme Tania à apprendre. Dans cet environnement, la jeune fille s’épanouit, et sa mère devra choisir entre son ancienne vie et son enfant.

Plus de dix ans après son moyen métrage «Sauver l’humanité aux heures de bureau», la Française Léa Todorov présente son premier film, qu’elle a elle-même écrit et réalisé. «La Nouvelle femme», se fait le récit de deux populations ostracisées : les femmes et les personnes neurodivergentes. Et au tournant du XXe siècle, le combat pour la reconnaissance est lancé.

Le terme de «Nouvelle Femme» («The New Woman»), représente une étape du mouvement féministe de la fin des années 1800, une période où les femmes, considérées jusqu’alors comme simples propriétés de leurs maris, commençaient à se battre pour un changement radical vers l’égalité. Si le long métrage n’exprime pas le terme haut et fort, il s’en fait une illustration exacte grâce à son duo de tête.

Chacune de leur côté, Lili et Maria souffrent du manque de reconnaissance envers un genre pendant longtemps considéré et désigné comme le «sexe faible». Dans le rôle de Maria, Jasmine Trinca se fait brute et imposante, tantôt douce, tantôt sauvage. De son côté, Leïla Bekhti offre une performance au premier abord maladroite en courtisane vaniteuse, mais parvient à habiter son personnage, dès que l’humanité de Lili commence à transparaître.

Les deux femmes évoluent entourées d’un groupe pas comme les autres. Pas moins d’une quarantaine d’enfants, majoritairement neurodivergents, ont participé au projet. Une décision louable pour éviter un genre d’interprétations caricaturales qui envahit encore trop souvent les écrans et de doux moments d’innocence juvénile charment. «La Nouvelle femme» propose une histoire admirable et intéressante qui, malgré ses 115 minutes, aurait mérité un développement encore plus approfondi.

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