Portrait personnel d’une célébrité

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Après ses débuts au Newport Folk Festival à l’âge de 19 ans, Joan Baez est devenue l’un des symboles du mouvement de résistance américain des années 60. Loin de se contenter de retracer le parcours de cette superstar de la musique folk, «Joan Baez I Am a Noise» en présente une facette vulnérable, privée et peu connue.

La carrière de l’icône hippie Joan Baez a été rythmée par les événements marquants de l’histoire américaine. En 1963, elle se produit ainsi lors de la Marche sur Washington, où le pasteur et militant Martin Luther King prononce son légendaire discours «I have a dream». De sa relation avec Bob Dylan à la sortie de son chef-d’œuvre «Diamonds and Rust» en 1975, le long métrage «Joan Baez I Am a Noise» brosse un portrait sans détour de l’artiste sans chercher à cacher son anxiété, sa dépression, sa solitude ou encore les souvenirs, longtemps refoulés, de son père.

Réalisé par Karen O’ConnorMiri Navasky et Maeve O’Boyle, le documentaire résume près de 60 ans de carrière. À travers de superbes interviews et une quantité impressionnante d’archives, la chanteuse se dévoile et ouvre même à la caméra les archives privées que sa mère avait jadis créées. Au programme : des photos, des vidéos, des fichiers audio, des lettres, des dessins, et même des enregistrements de séances de thérapie.

Débordante d’émotions, Baez raconte ses crises de panique, son sentiment d’infériorité constant et les harcèlements subit durant son enfance à cause de ses origines mexicaines. Elle s’ouvre également sur les agressions sexuelles commises par son père, auxquelles elle n’osait faire face avant la mort de ses parents. «Joan Baez I Am a Noise» est un documentaire très cru, pour lequel la chanteuse légendaire a dû faire preuve d’un courage exceptionnel. Le public ne peut qu’en profiter.

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