Un combat qui semblait perdu d’avance

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Surtout habitué au format télévisuel, le réalisateur Christopher Zalla revient sur grand écran 17 ans après son précédent long métrage «Padre Nuestro». «Radical» est une œuvre inspirante portée par l’idéalisme de son personnage.

Petite ville mexicaine située non loin de la frontière américaine, Matamores rassemble le pire de ce que le Mexique peut offrir: trafic de drogues, violence armée, petite délinquance. Ici, les diplômes scolaires, aux résultats manipulés, ne peuvent aider les enfants des écoles à sortir de leur condition sociale. Il est assez inhabituel pour un nouvel enseignant de s’y faire muter.

C’est pourtant le cas de Sergio (Eugenio Derbez). Idéaliste, il aimerait pouvoir offrir de véritables perspectives d’avenir aux jeunes gens du coin. Pour cela, il est prêt à s’opposer au statu quo et à ses collègues, depuis bien longtemps résignés à la situation. Contre toute attente, sa méthode éducative semble fonctionner.

Sans trop forcer sur le sentimentalisme, «Radical» raconte l’histoire de cet enseignant prêt à tout pour aider ses élèves à devenir des génies. Cette méthode, c’est celle du véritable Sergio Juarez Correa, dont l’histoire a inspiré le film. Et après son rôle de professeur de chant dans «CODA», le remake américain de «La Famille Bélier», l’acteur mexicain Eugenio Derbez enfile ici le costume de personnage principal pour jouer une nouvelle fois les éducateurs.

Si le dernier tiers possède son lot de petites longueurs qui auraient pourtant pu être facilement évitées, «Radical» reste un long métrage particulièrement conciliant, qui réussit à traiter avec justesse de valeurs universelles comme le droit à l’éducation, la responsabilité et la cohésion. Reste à espérer que Christopher Zalla n’attendra pas une nouvelle fois 17 ans pour présenter son prochain projet sur les écrans.

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