Une bien drôle de planque

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Première réalisation du comédien Victor Artus Solaro, «Un p’tit truc en plus» convoque les souvenirs de «Nos jours heureux» et «Chacun pour tous» dans un film à l’énergie attachante.

Alors qu’ils sont en train déchaper à la police suite au braquage d’une bijouterie, Paulo, un fils (Victor Artus Solaro!), et son père La Fraise (Clovis Cornillac) sont en cavale. Dans leur périple, il se retrouve nez à nez avec une colonie de vacances pour adultes en situation de handicap mental qui s’apprête justement à plier bagage pour partir en vacances. Qu’à cela ne tienne! Le duo profite de l’occasion et Paulo devra tant bien que mal tenter de se fondre dans le décor. Bientôt, des rencontres pourraient bien changer les humeurs et mettre à mal leur escapade.

Découvert il y a une dizaine d’années en France dans l’émission «On n’demande qu’à en rire», l’humoriste de 36 ans Victor Artus Solaro, dit Artus, a depuis mis sa bonhomie contagieuse au service de divertissements populaires et rafraîchissants. Face caméra dans «J’adore ce que vous faites» avec Gérard Lanvin ou encore récemment «Veuillez-nous excuser pour la gêne occasionnée» du belge Olivier Van Hoofstadt, il y a chez l’acteur une énergie solaire forgée à l’autodérision. Une attitude caractéristique de cette toute première réalisation.

Formaté, réalisation cousue de fil blanc, «Un p’tit truc en plus» ne manquera pas les écueils de ces comédies dites bienveillantes, or l’épure permet néanmoins de révéler la bonne intention de son propos. Si certaines cabrioles humoristiques paraitront un peu datées, il reste un aimable et sensible message d’inclusivité qui aborde le spectre du handicap mental avec une retenue tout à fait singulière. Porté par l’éclectisme de ses choix musicaux entre Dalida et Yanns, accompagné d’une distribution établie (Alice BelaïdiClovis Cornillac) et de 11 visages moins connus (dont Stanislas Carmont, membre du collectif musical post-punk Astéréotypie, que nous recommandons chaudement), «Un p’tit truc en plus» dispose de cet aplomb qui fait du premier film d’Artus un divertissement léger et tout à fait agréable.

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