Taika Waititi possède un esprit pétillant, il l’a déjà prouvé dans des œuvres comme «Jojo Rabbit», «Thor : Ragnarok» et «Vampires en toute intimité». «Une équipe de Rêve», son nouveau projet, se part d’un charme purement polynésien et propose une œuvre «feel good» profonde et joyeusement absurde.

31 à 0 : une défaite historique pour un match de la Coupe du monde qui hante toujours l’équipe de football des Samoa américaines. Un nouvel entraîneur pourrait bien être la solution ! Transféré de force, le colérique Thomas Rongen (Michael Fassbender) tentera le tout pour le tout. Un seul objectif en tête : marquer au moins un but !

Pour son nouveau long métrage, Taika Watiti s’inspire de l’incroyable histoire d’une équipe d’outsiders. Après avoir disputé le pire match de l’histoire de la Coupe du monde, ils se remettent en selle pour une nouvelle tentative, accompagnés de leur tout nouvel entraîneur. Colérique et peu sociable, ce dernier, interprété par un Michael Fassbender bien pâle sous le soleil polynésien, finit pourtant par nous être fort sympathique.

Si la situation initiale pouvait laisser présager une histoire plate et fade, il n’en est rien. Par son humour et à la profondeur de ses personnages, «Une équipe de rêve» se transforme en un «feel good movie» passionnant. Et l’évolution de la relation entre Thomas Rongen, entraîneur coriace, et Jaiyah Saelua, joueuse transgenre respectée par son équipe, élève le film grâce à ses instants d’émotions.

Par son identité de fa’afafine, la footballeuse est plaisamment mise en avant. Dans la culture des Samoa, les fa’afafine incarnent un troisième genre, entre le masculin et le féminin. Si les scènes de football sont particulièrement amusantes, c’est surtout la représentation de la vie et de la culture des Samoa américaines qui fascine le public et font la force du long métrage. Une œuvre solaire et réjouissante !